Voici une petite déambulation spécialement conçue pour les amoureux du street art qui auraient envie de découvrir Angers la ville autrement…
Des œuvres marquantes en cœur de ville
Sur les murs d’Angers, les promeneurs découvrent au fil de leurs déambulations les œuvres très variées du parcours artistique urbain Échappées d’art. Cette manifestation d’art contemporain lancée par la Ville d’Angers éveille l’imaginaire des passants, surpris au détour d’une rue ou d’une place par une création originale. L’immense chien à trois têtes avec ses aplats de couleurs vives, œuvre de l’artiste Okuda, attire l’œil à l’angle de la rue Saint-Aubin et du boulevard Foch. Plus près de la Maine, rue de la Parcheminerie, vous lèverez des yeux fascinés sur l’œuvre Abstract Thing, dessin aux formes géométriques et aux couleurs à la fois douces et éclatantes. C’est le travail délicat et abstrait de Nuria Mora, l’une des rares femmes à graviter dans ce milieu du street art. De son côté, l'artiste espagnol Daniel Munoz a produit en 2018 la fresque Dix sections, rue du Mail. Il s’est inspiré d’une œuvre des collections des musées d'Angers pour faire apparaître de façon abstraite des lieux, maisons et monuments, de la ville… Ces trois exemples font partie des nombreuses œuvres qui fleurissent depuis 2016 sur les murs de la ville et marquent de leur empreinte unique le paysage urbain.
Un fil rouge dans toute la ville
On les retrouve partout, du centre-ville – place du Pilori, rue des Cordeliers, rue du Mail – aux quartiers plus éloignés, à Belle-Beille, Monplaisir ou la Roseraie… Dans ce dernier quartier, la fresque nommée La Douceur a été réalisée par le collectif du même nom, créé en 2017 par Lemilo et Silas, deux artistes peintres angevins. Cette œuvre colorée et délicate, située sur la paroi d’un immeuble rue André Maurois, symbolise la transmission mère-fille. Chaque année, le parcours Échappées d’art s’enrichit de nouvelles contributions de street-artistes de tous horizons et invite les promeneurs à découvrir les œuvres peintes, collées, installées sur les murs ou sur le mobilier urbain. L’été, des visites guidées, à pied ou à vélo, sont d’ailleurs organisées pour les amateurs souhaitant en savoir plus sur les œuvres du parcours, mais aussi sur l’histoire de l’art urbain.
Partout, un jeu de cache-cache
Votre petit plaisir sera aussi sans doute de découvrir, façon explorateur des temps modernes, les œuvres, d’anonymes ou d’artistes plus connus, qui se cachent au détour des murs et du mobilier urbain de la ville. Un grand nombre de petites œuvres sont à repérer au fil des visites de la ville… Peintes, faites au pochoir, collées ou même cimentées, ces créations défient votre sens de l’observation. C’est le cas par exemple des mosaïques de l’artiste Waldo ou de MifaMosa cimentées sur les murs. Parmi elles, il y a un charmant renard roux place de la Paix et un oiseau bleu sur sa branche bien caché rue de la Roë. Saurez-vous les retrouver ?!
La poésie de l’éphémère
Art éphémère par définition, le street art n’a pas toujours vocation à rester visible sur le long terme. Ainsi, il faut rester à l’affût de ces créations passagères… Sur l’espace public ou dans des lieux privés, les PAL, « panneaux artistiques libres » lancés par deux Angevins, sont des installations provisoires destinées à permettre aux artistes de donner libre cours à leur inspiration tout en invitant les arts graphiques dans le quotidien des Angevins et des visiteurs…
Le plaisir de la découverte
Du côté du campus Saint-Serge, un long mur situé en contrebas du bâtiment de la bibliothèque universitaire est un vaste terrain de jeu entièrement dédié aux street artistes d’Angers ou d’ailleurs, parfois de renommée internationale, qui peuvent venir y peindre librement. Chaque graffeur recouvre à coups de bombes ou de peinture les créations de ses prédécesseurs : de quoi renouveler sans cesse la surprise de la découverte. Au fil des années et des opportunités, des collectifs d’artistes investissent régulièrement des lieux avant leur démolition ou leur réhabilitation… Les Angevins gardent le souvenir impressionné et émerveillé des multiples œuvres réalisées, le temps de quelques semaines, au sein de l’immense Couvent de Nazareth ou dans une maison à l’abandon du centre-ville pris d’assaut par l’Urb’expo de l’association Art Project Partner en 2020. À vous de jouer pour découvrir les nouvelles œuvres dissimulées au fil de votre visite !